Campistron, reconnu dans les années 70 comme
photographe, menait simultanément une activité de
peintre. Ce n’est qu‘après vingt ans de peinture qu‘il
commence à montrer son travail; Plusieurs expositions,
tant en France qu’à l’étranger (Florence, Barcelone,
Madrid). Ses toiles ou s’affrontent la fluidité et la
matière, une certaine rudesse, l’atmosphère ténébreuse
qui s’en dégage, l’autorisent à revendiquer une
appartenance à l’École Catalane et Espagnole des Tapies,
Millares, Saura ou Valdes.
"Campistron, après avoir aiguisé son regard sur
l’apparence des choses dans la matérialité froide de
l’image photographique affronte l’œuvre dans sa réalité
d’os et de fluide, l’œuvre comme une charpente qui
contient la vie et d’ou la vie fuit.
Qu'y a t-il sous la surface ?
C’est le mystère de la matière et de la présence qu’il
met en œuvre dans des compositions sobres, monumentales,
puissantes au sein d‘une démarche d’une grande exigence.
Entre la vie qui prend forme et celle qui se décompose,
entre la vision fulgurante d’une révélation
d’intemporalité et le pathétique constat de l ’éphémère
, ses œuvres imposent leur fascinante gravité."
Françoise Hoddé-Roux |