" FANSTASMAchéRIES"

 

Bertrand JOLIET / CAMPISTRON. Dialogue peintures-sculptures.

Si l'approche sensible les rassemble par notre regard, ils ne sont pas loin d'être opposés dans l'intention. Des sculptures amoncellement d'objets comme recyclage de l'inanimé pour faire vie, les peintures paraissent telles des photographies où les êtres vivants, figés,  nous observent depuis la nuit des temps. L'Œil, élément récurrent dans l'œuvre de Bertrand Joliet, nous met à la fois face à nous-mêmes et en abime, profondeur des temps et de notre culture comme "tradition -lire transmission- qui doit laisser apparaitre le nouveau" disait Arendt. C'est le miroir des "Ménines" de Vélasquez,  La "Chambre des Epoux Arnolfini" de Van Eyck ... Chute vertigineuse de notre propre finitude ;  seules les œuvres, ces objets, nous survivront. Une réversibilité de la vie et de la mort dont joue Campistron dans ses sculptures assemblées. Par le détour mythologique empruntant et se mêlant au religieux, l'un vit une étape vers "l'Esprit absolu" , l'autre livre combat contre les croyances et autres tabous liés à notre hubris pour trouver le Sacré.

Georg W.F  HEGEL VS Georges BATAILLE !

Réunis, Bertrand Joliet et Campistron signent leur désir de "s'arracher à leur naissance" comme l'écrivait Nietzche, pour conquérir la Liberté de penser, de faire et d'être.

                        Christophe Bassetto, directeur de la galerie.